Etherval 3 - La Revue de l'imaginaire: Mare nostrum (La Mer) (French Edition)

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La mer fascine. La mer terrifie. Elle est une féerie à elle seule, source de fascination et de poésie. Elle peut aussi se montrer terrible, cruelle et mortelle. Où mènera donc cette invitation au voyage que vous ont réservée nos neuf auteurs du Val d’Ether ? Catherine Loiseau, dans “A la mer je retournerai”, nous recommande de suivre le littoral et l’un de ses groupes itinérants. Le monde a sombré sous les vapeurs toxiques et dans le chaos. Si l’air marin protège contre les miasmes, sous les vagues, se cachent d’autres menaces. Seulement, le danger viendra-t-il de l’Homme ou des Profonds ? A moins que le drame ne soit lié à une ancienne malédiction et aux mondes des esprits ? Romain Billot, dans « Le Phare au cœur des brumes », nous met au défi de passer quelques jours dans un phare dit « hanté » au large de la Bretagne. Affabulations ou légendes véridiques ? La question ne se pose pas quand le mythe lui-même est celui de la mer liquide. Voilà le sens de la quête des marins de Jérôme Simondans « Au-delà des mers ». Leur navire vogue sur les cimes des arbres, accoste dans des ports perdus entre deux étendues, zigzague entre les vers géants des déserts. Leur vigie pourra-t-elle les guider à bon port ou seul le désespoir gonflera-t-il leurs voiles ? Tomber dans l’eau par contre a rendu le capitaine Kerlouak furieux, et sans doute fou. Voilà ce que se dit Jonas, rescapé à ses côtés sur un radeau de fortune. Les lecteurs de « Ut Pictura Ars Magica » auront plaisir à retrouver ce personnage de l’univers de Yann Valère dans « La Voix de l’océan »à travers un nouveau récit d’aventures teinté de poésie. Doué d’une écriture tout aussi délicate, Anthony Boulanger dans « La Sculptrice de vagues »nous offre également d’admirer un incroyable spectacle auprès de son naufragé. Quand la sculpture s’allie à la danse et la grâce, comment ne pas être ébloui par cette mystérieuse silhouette au milieu des flots ? Une question que n’a dû se poser qu’une seconde le héros de Thomas Baronheid dans « Au nom du Père » . En effet, il s’agit d’un pirate pragmatique et doué d’un humour fin. Choisi malgré lui par le dieu de la mer lui-même, il lui faudra l’aide de quelques compères pour tenter de réussir cette périlleuse quête. Coriolan se voit également charger par le maire de résoudre le problème qui s’abat sur Hulba. Derrière lui, une communauté se tient prête à se serrer les coudes pour l’aider, même si parfois quelques chamailleries résonnent. Sylvain Lamur nous offre dans cette nouvelle, disponible uniquement en numérique, un vrai dépaysement à travers ce récit fantastique. La vie est bien plus sombre dans le monde industriel de Julie Limoges. Elle prend une couleur noire. Comme cette mer de pétrole qui s’étale à perte de vue. Les Humains sont venus sur cette planète pour pomper le précieux liquide, seulement pourquoi nul ne s’interroge sur les tragiques disparitions en pleine mer des bateaux qui en tentent la traverser ? « La Mère de toutes les mères » vous propose un récit angoissant qui ne laissera personne indifférent. Si bien que pour finir notre parution, Rémi Przybylski nous offre une étrange lune de miel aux accents d’aventure épique dans « Prison d’écailles » . Il est sûr que quand Jade et Hercules, mercenaires assassins de métier, pensent roucouler sur la plage comme deux amoureux transis, ils ne s’imaginent pas qu’un drame risque de les séparer et les obliger à ressortir leurs armes.