Automne 1980, Jérôme Demortelle débarque à la capitale. Il a vingt ans et fait ses débuts dans la musique, porté par sa passion pour la new wave. Comme il se doit, ses idées et ses accoutrements affichent le style d'une génération pressée de balayer ses aînés, les encombrants soixante-huitards.
Mais ce jeune homme moderne, épris de second degré, est aussi, plus secrètement, sous l'emprise d'un vieux mythe : celui de la « montée à Paris », où il rêve de conquérir la gloire artistique à l'image de ses illustres prédécesseurs.
Or c'est dans un autre monde qu'il atterrit. Le nouveau quartier des Halles, avec son Forum clinquant et ses galeries commerciales, vient de remplacer l'ancien « ventre de Paris ». Entre mythe et réalité, les décalages sont innombrables, et Jérôme, trop pressé, se précipite dans toutes les impasses : la question de l'entrée dans les boîtes à la mode lui tient lieu d'enjeu existentiel ; le goût prononcé pour la cocaïne lui donne l'impression d'être un acteur dans cette société noctambule où il n'est qu'un figurant.
Ce jeu des apparences, à la veille de l'élection de François Mitterrand, raconte aussi la naissance d'un monde qui est devenu le nôtre.
Automne 1980, Jérôme Demortelle débarque à la capitale. Il a vingt ans et fait ses débuts dans la musique, porté par sa passion pour la new wave. Comme il se doit, ses idées et ses accoutrements affichent le style d'une génération pressée de balayer ses aînés, les encombrants soixante-huitards.
Mais ce jeune homme moderne, épris de second degré, est aussi, plus secrètement, sous l'emprise d'un vieux mythe : celui de la « montée à Paris », où il rêve de conquérir la gloire artistique à l'image de ses illustres prédécesseurs.
Or c'est dans un autre monde qu'il atterrit. Le nouveau quartier des Halles, avec son Forum clinquant et ses galeries commerciales, vient de remplacer l'ancien « ventre de Paris ». Entre mythe et réalité, les décalages sont innombrables, et Jérôme, trop pressé, se précipite dans toutes les impasses : la question de l'entrée dans les boîtes à la mode lui tient lieu d'enjeu existentiel ; le goût prononcé pour la cocaïne lui donne l'impression d'être un acteur dans cette société noctambule où il n'est qu'un figurant.
Ce jeu des apparences, à la veille de l'élection de François Mitterrand, raconte aussi la naissance d'un monde qui est devenu le nôtre.