72. Apprendre l’histoire : III. Enseigner l’histoire (Les Pyrénées de mes professeurs t. 9) (French Edition)

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Pour apprendre l’histoire, nous avons besoin des enseignants. Est-ce un métier difficile ? On a le sentiment d’un malaise permanent. Il y a des difficultés, oui. Il faut redire qu’on a besoin des enseignants d’histoire-géo . A ne pas instrumentaliser non plus avec insistance avec les mémoires. Bien sûr, se demander quelle histoire enseigner avec le « récit national » ou l’histoire globalisée qui se cherche. En tout cas, il faut se battre davantage pour les enseignants d’histoire. On peut se demander si l’enseignant n’est pas dans un carcan, avec les programmes et leur valse ou manipulation, leur boucle lassante pour les élèves, ces dernières décennies. On oublie trop la géographie, au lieu de sans doute la fusionner avec l’histoire. On se demande quels appuis sont fournis aux enseignants avec les manuels et leurs silences, les revues, les best-sellers, les médias concentrés. Bien des universitaires et politiques méprisent la pratique en classe et la didactique. Les enseignants ne peuvent pas se permettre ce caprice. Ils doivent traiter les situations-problèmes, s’adapter à la diversité des élèves, des lieux, des parents, et même innover dans leur zone d’autonomie. Partira-t-on davantage du présent ? Ce qui semble manquer c’est une véritable écoute du terrain, des enseignants et aussi des élèves, des jeunes, des parents déboussolés. Trop vient du haut. Enfin, on doit vraiment s’occuper des dangers pour les enseignants et penser à Samuel Paty, à qui ce livre est dédié, et Dominique Bernard qui ont payé de leur vie. On a tourné vite la page alors que nous sommes toujours dans le « pendant ». Nous n’avons pas commencé à agir efficacement, il faut le dire avec force.