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Afghanistan: La mémoire assassinée

Afghanistan: La mémoire assassinée

Olivier Weber
0/5 ( ratings)
Le 2 mars dernier se tenait à l'Unesco à Paris un grand colloque sur le patrimoine afghan. Le hasard a voulu que quelques jours auparavant, le mollah Omar déclare son intention de détruire les grands bouddhas de Bamyan, donnant au colloque une répercussion médiatique exceptionnelle. En détruisant et éparpillant les trésors archéologiques de l'Afghanistan - ne faisant d'ailleurs qu'amplifier un mouvement qui a débuté il y a plus de vingt ans avec l'invasion soviétique -, les talibans cherchent à éliminer une culturelle exceptionnelle par sa richesse et son syncrétisme : au carrefour du bouddhisme et de la culture grecque, puis de l'islam, sous influence de la Perse, la culture afghane occupe une place essentielle dans l'histoire de l'humanité. L'art gandhara est la représentation de la rencontre pacifique des cultures orientales et occidentales, dans les premiers siècles de notre ère. C'est tout un peuple que les talibans entendent couper de son histoire pour lui en donner une version révisée, univoque : une histoire arabe et islamique, venue de la Péninsule arabique, faisant oeuvre négationniste. On comprend que la polémique vive qui s'est déclarée au même moment, que l'on peut résumer ainsi : pourquoi sauver des pierres quand il y a des hommes et des femmes qui vivent dans l'enfer, est une fausse polémique. Pour le régime des talibans, il s'agit d'une provocation en direction de l'Occident, mais il marque une étape dans le durcissement politique. La charge symbolique du dynamitage des grands bouddhas a sensibilisé le monde entier sur les conditions de subsistance dans ce pays. Organisé en trois sessions , il a rassemblé les plus grands spécialistes, français comme étrangers, notamment : Jean-Pierre Faye, philosophe, Pierre Cambon, conservateur au musée Guimet, Jinad Dixhit, ambassadeur de l'Inde à Kaboul, Claude Collin-Delavaud, géographe, Bernard Dupaigne et Olivier Weber, journaliste et écrivain. Le livre recueille une dizaine des principales communications des intervenants dans le colloque. Il est précédé d'un avant-propos de Matsuura, président de l'Unesco.
Language
French
Pages
144
Format
Mass Market Paperback
Release
October 17, 2001
ISBN 13
9782842055950

Afghanistan: La mémoire assassinée

Olivier Weber
0/5 ( ratings)
Le 2 mars dernier se tenait à l'Unesco à Paris un grand colloque sur le patrimoine afghan. Le hasard a voulu que quelques jours auparavant, le mollah Omar déclare son intention de détruire les grands bouddhas de Bamyan, donnant au colloque une répercussion médiatique exceptionnelle. En détruisant et éparpillant les trésors archéologiques de l'Afghanistan - ne faisant d'ailleurs qu'amplifier un mouvement qui a débuté il y a plus de vingt ans avec l'invasion soviétique -, les talibans cherchent à éliminer une culturelle exceptionnelle par sa richesse et son syncrétisme : au carrefour du bouddhisme et de la culture grecque, puis de l'islam, sous influence de la Perse, la culture afghane occupe une place essentielle dans l'histoire de l'humanité. L'art gandhara est la représentation de la rencontre pacifique des cultures orientales et occidentales, dans les premiers siècles de notre ère. C'est tout un peuple que les talibans entendent couper de son histoire pour lui en donner une version révisée, univoque : une histoire arabe et islamique, venue de la Péninsule arabique, faisant oeuvre négationniste. On comprend que la polémique vive qui s'est déclarée au même moment, que l'on peut résumer ainsi : pourquoi sauver des pierres quand il y a des hommes et des femmes qui vivent dans l'enfer, est une fausse polémique. Pour le régime des talibans, il s'agit d'une provocation en direction de l'Occident, mais il marque une étape dans le durcissement politique. La charge symbolique du dynamitage des grands bouddhas a sensibilisé le monde entier sur les conditions de subsistance dans ce pays. Organisé en trois sessions , il a rassemblé les plus grands spécialistes, français comme étrangers, notamment : Jean-Pierre Faye, philosophe, Pierre Cambon, conservateur au musée Guimet, Jinad Dixhit, ambassadeur de l'Inde à Kaboul, Claude Collin-Delavaud, géographe, Bernard Dupaigne et Olivier Weber, journaliste et écrivain. Le livre recueille une dizaine des principales communications des intervenants dans le colloque. Il est précédé d'un avant-propos de Matsuura, président de l'Unesco.
Language
French
Pages
144
Format
Mass Market Paperback
Release
October 17, 2001
ISBN 13
9782842055950

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