Hava a un don étrange : elle s'approprie les langues étrangères avec une facilité déconcertante. Elle est parfaitement polyglotte. Bien vite, elle est engagée par le Mossad. Seul bémol pour ces services secrets : si Hava passe brillamment tous les tests d'entrée, sept ans de sa vie ont littéralement disparus. Aucun agent n'est parvenu à obtenir le moindre détail sur ces années d'errance dont Hava, elle-même, dit ne pas se souvenir. Devant le talent de la jeune et jolie femme, les agents décident de fermer les yeux sur le danger que constitue ce fameux blanc, et acceptent de croire en cette amnésie. Hava a une première mission, une séduisante couverture, et très vite, au contact de la violence qu'elle va devoir côtoyer, les réminiscences de ce qu'elle appelle "la période blanche", réémergent progressivement, pour le meilleur, et pour le pire.
Extrait : S’ils me croient et qu’ils me font changer de vie tant mieux, si tel n’est pas le cas, je changerai de pays. De toute façon, je peux parler avec la moitié de la population mondiale. C’est mon métier. Linguiste. Professeur de ce que je me plais à appeler la « zabanologie », pour des raisons que vous découvrirez plus tard.
« Je suis sure que vous avez déjà entendu parler de moi ».
Ils avaient forcément entendu parler de moi. J’ai déjà certainement dû les intéresser. Je suis persuadée qu’ils ont même un gros dossier corné, désordonné et poussiéreux, plein de papiers jaunis par le temps, noircis par l’encre de langues des quatre coins du monde, tâchés par les traces insensées que laissent les photos quand les saisons les collent aux feuilles.
« Oui. Evidemment. Vous avez côtoyé les plus grands inconnus de ce monde. Vous parlez apparemment plusieurs langues, et personne n’aura jamais su qui vous étiez vraiment. De l’importance sans en avoir. Voilà ce que vous êtes. Comptez-vous nous dire la vérité ? »
Que c’est joli… « les plus grands inconnus de ce monde » ; « de l’importance sans en avoir », apparemment. Je suis un spectre oxymorique. Un évanouissement qui n’est jamais parti d’aucun équilibre. Je souris.
« Vous aimez l’image que vous avez construite de vous-même ?" me demande le grand brun cravaté dont j’ignore encore le nom...
Hava a un don étrange : elle s'approprie les langues étrangères avec une facilité déconcertante. Elle est parfaitement polyglotte. Bien vite, elle est engagée par le Mossad. Seul bémol pour ces services secrets : si Hava passe brillamment tous les tests d'entrée, sept ans de sa vie ont littéralement disparus. Aucun agent n'est parvenu à obtenir le moindre détail sur ces années d'errance dont Hava, elle-même, dit ne pas se souvenir. Devant le talent de la jeune et jolie femme, les agents décident de fermer les yeux sur le danger que constitue ce fameux blanc, et acceptent de croire en cette amnésie. Hava a une première mission, une séduisante couverture, et très vite, au contact de la violence qu'elle va devoir côtoyer, les réminiscences de ce qu'elle appelle "la période blanche", réémergent progressivement, pour le meilleur, et pour le pire.
Extrait : S’ils me croient et qu’ils me font changer de vie tant mieux, si tel n’est pas le cas, je changerai de pays. De toute façon, je peux parler avec la moitié de la population mondiale. C’est mon métier. Linguiste. Professeur de ce que je me plais à appeler la « zabanologie », pour des raisons que vous découvrirez plus tard.
« Je suis sure que vous avez déjà entendu parler de moi ».
Ils avaient forcément entendu parler de moi. J’ai déjà certainement dû les intéresser. Je suis persuadée qu’ils ont même un gros dossier corné, désordonné et poussiéreux, plein de papiers jaunis par le temps, noircis par l’encre de langues des quatre coins du monde, tâchés par les traces insensées que laissent les photos quand les saisons les collent aux feuilles.
« Oui. Evidemment. Vous avez côtoyé les plus grands inconnus de ce monde. Vous parlez apparemment plusieurs langues, et personne n’aura jamais su qui vous étiez vraiment. De l’importance sans en avoir. Voilà ce que vous êtes. Comptez-vous nous dire la vérité ? »
Que c’est joli… « les plus grands inconnus de ce monde » ; « de l’importance sans en avoir », apparemment. Je suis un spectre oxymorique. Un évanouissement qui n’est jamais parti d’aucun équilibre. Je souris.
« Vous aimez l’image que vous avez construite de vous-même ?" me demande le grand brun cravaté dont j’ignore encore le nom...