Ailin (French Edition)

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Pour Ailin, le séjour à Dublin doit ressembler à un retour aux sources. Mais la source espérée l’emporte dans un tourbillon de sentiments non avoués.
Constamment en prise avec ses doutes et ses contradictions, Ailin se débat dans ses relations...jusqu'à l’événement qui le mettra face à son incapacité d'homme.
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—Comment s’appelle-t-elle déjà ?
—Coleen
—Joli nom hein ? Il te plait son nom ?
Ce contre interrogatoire, sa détermination à aller au bout des choses, c’est nouveau cela :
—Alors ? Vous vous connaissez bien ? reprend-elle.
—Elle me connait comme…comme un ensemble-musculo-squelettique, tiens.
Le silence qui succède à ma réponse est bête, gênant. Elle a deviné quelque chose. Pas d’effet de manche, elle va se rasseoir sans mot dire. Une fois là, elle repart d’une toute petite voix, elle me parle de vérité et de rapport émotionnel.
Si elle veut imaginer quelque chose de l’ordre de la télépathie, libre à elle. Mais en ce qui me concerne, je ne crois pas qu’on puisse faire sans faire

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Mais ce n’est pas cette perfection que je vis. C’était son nez. Il était cassé ce que je n’avais pas encore remarqué du fait des fausses lumières de la piste de danse et d’un maquillage élaboré. Je regardais cette légère difformité avec étonnement, me disant que la nature, en reprenant son ébauche trop réussie, l’avait ainsi sans le vouloir, rendue encore plus belle.
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C’est Barry qui m’a annoncé la nouvelle. Je dois être le dernier du cercle des ses intimes à le savoir.
—Ce n’est pas possible, ai-je répondu instantanément, sans même réfléchir, avec détachement malgré la précipitation avec laquelle les mots se sont échappés de mes lèvres
C’est un cataclysme Fini l’impunité, fini de jouer.
Je me suis assis par terre, mes jambes commençaient à flageoler. Je ne sais combien de temps je suis resté sur mon tapis. Il fallait remettre la machine en route, réussir à penser à nouveau. C’est revenu de très loin, de tout à fait du fond de moi, petit à petit, par secousses.
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