L’état d’urgence décrété après les attentats de novembre 2015, ainsi que les débats autour de la déchéance de nationalité et la constitutionnalisation de cette juridiction d’exception, viennent souligner avec force les politiques sécuritaires déjà à l’œuvre depuis de nombreuses années en France.
Au regard de ces événements récents, Mathieu Rigouste analyse le nouveau modèle de militarisation du territoire qu’il qualifie de « rhéostatique », c’est-à-dire capable d’être en permanence nivelé, en fonction des besoins de contrôle social des classes dominantes. Il revient sur les origines coloniales de l’état d’urgence, et sur la manière dont le contrôle militaro-policier du territoire et la guerre menée à l’extérieur s’inscrivent dans une seule et même logique: celle du capitalisme de la sécurité et du business des marchands d’armes. L’imbrication croissante de la police et de l’armée est, selon lui, révélatrice de l’expansion de ce marché sécuritaire.
L’état d’urgence décrété après les attentats de novembre 2015, ainsi que les débats autour de la déchéance de nationalité et la constitutionnalisation de cette juridiction d’exception, viennent souligner avec force les politiques sécuritaires déjà à l’œuvre depuis de nombreuses années en France.
Au regard de ces événements récents, Mathieu Rigouste analyse le nouveau modèle de militarisation du territoire qu’il qualifie de « rhéostatique », c’est-à-dire capable d’être en permanence nivelé, en fonction des besoins de contrôle social des classes dominantes. Il revient sur les origines coloniales de l’état d’urgence, et sur la manière dont le contrôle militaro-policier du territoire et la guerre menée à l’extérieur s’inscrivent dans une seule et même logique: celle du capitalisme de la sécurité et du business des marchands d’armes. L’imbrication croissante de la police et de l’armée est, selon lui, révélatrice de l’expansion de ce marché sécuritaire.