Brandie en étendard par les uns, attaquée comme liberticide par les autres, la laïcité « à la française » se trouve prise aujourd’hui entre deux feux. Mais ces attitudes martiales permettent- elles vraiment de comprendre la laïcité aujourd’hui ? Permettent-elles en particulier de l’appliquer au mieux, sans verser ni dans le dogmatisme laïque ni dans un laxisme coupable qui céderait sur les principes essentiels ? S’agit-il d’ailleurs même d’une spécificité française et non d’une institution garante des libertés, y compris religieuses ? Les auteurs de cet ouvrage tentent ainsi de sortir de l’opposition simplificatrice à laquelle on veut réduire la laïcité, sans pour autant céder à l’angélisme. S’efforçant de réinscrire la laïcité dans un processus historique, politique et social, ils font part de leurs interrogations mais aussi de leurs convictions. Malgré leurs divergences, tous s’accordent en effet sur un principe : la laïcité constitue le préalable d’une société libre et démocratique, ce qui ne signifie pas qu’il faille tout accepter en son nom – à commencer par des pratiques qui constitueraient un dévoiement de l’esprit d’ouverture dont est porteuse, selon eux, la laïcité.
Brandie en étendard par les uns, attaquée comme liberticide par les autres, la laïcité « à la française » se trouve prise aujourd’hui entre deux feux. Mais ces attitudes martiales permettent- elles vraiment de comprendre la laïcité aujourd’hui ? Permettent-elles en particulier de l’appliquer au mieux, sans verser ni dans le dogmatisme laïque ni dans un laxisme coupable qui céderait sur les principes essentiels ? S’agit-il d’ailleurs même d’une spécificité française et non d’une institution garante des libertés, y compris religieuses ? Les auteurs de cet ouvrage tentent ainsi de sortir de l’opposition simplificatrice à laquelle on veut réduire la laïcité, sans pour autant céder à l’angélisme. S’efforçant de réinscrire la laïcité dans un processus historique, politique et social, ils font part de leurs interrogations mais aussi de leurs convictions. Malgré leurs divergences, tous s’accordent en effet sur un principe : la laïcité constitue le préalable d’une société libre et démocratique, ce qui ne signifie pas qu’il faille tout accepter en son nom – à commencer par des pratiques qui constitueraient un dévoiement de l’esprit d’ouverture dont est porteuse, selon eux, la laïcité.