Dès que j’eus franchi les portes de la nuit, les rêves vinrent à ma rencontre. Cela fut longtemps ainsi. Encore. Désir d’errance, longue quête dès que je me mets à écrire, moment où il faut que je rejoigne les fantômes d’une vie antérieure que j’ai déjà expérimentée au cinéma. Le temps du rêve affirme le vrai temps des actions et des perceptions. Plusieurs rêves pour un seul corps, c’est immense! Je suis l’homme assis dans le couloir des rêves qui légitiment mes désirs dans une expérience irréductible des profondeurs de l’inconscient. Souvenirs, mémoire incomplète, aucun avenir dans mes rêves. La nuit fait donc sa place en moi, indépendamment de moi. Quel est donc l’effet de cette nuit permanente, éternelle d’où je puis me regarder de l’intérieur? Trouve-t-elle ainsi son premier spectateur ligoté dans ses nerfs et dans son intelligence? Je traverse ses apparences, les rêves m’y attendent, desquels je ne pourrai plus jamais échapper parce que j’y vis ce que je n’ai pas vécu. Ces rêves me choisissent comme coupable d’un sa-voir incertain dans son évidence – que tente si possible de formuler le poème. Serais-je l’homme ordinaire de la nuit, du désir, de l’écriture?
Dès que j’eus franchi les portes de la nuit, les rêves vinrent à ma rencontre. Cela fut longtemps ainsi. Encore. Désir d’errance, longue quête dès que je me mets à écrire, moment où il faut que je rejoigne les fantômes d’une vie antérieure que j’ai déjà expérimentée au cinéma. Le temps du rêve affirme le vrai temps des actions et des perceptions. Plusieurs rêves pour un seul corps, c’est immense! Je suis l’homme assis dans le couloir des rêves qui légitiment mes désirs dans une expérience irréductible des profondeurs de l’inconscient. Souvenirs, mémoire incomplète, aucun avenir dans mes rêves. La nuit fait donc sa place en moi, indépendamment de moi. Quel est donc l’effet de cette nuit permanente, éternelle d’où je puis me regarder de l’intérieur? Trouve-t-elle ainsi son premier spectateur ligoté dans ses nerfs et dans son intelligence? Je traverse ses apparences, les rêves m’y attendent, desquels je ne pourrai plus jamais échapper parce que j’y vis ce que je n’ai pas vécu. Ces rêves me choisissent comme coupable d’un sa-voir incertain dans son évidence – que tente si possible de formuler le poème. Serais-je l’homme ordinaire de la nuit, du désir, de l’écriture?