Qui étaient les sorcières, ou prétendues telles ? Lançaient-elles vraiment des sorts ? Habitaient-elles les villes, les campagnes ? Etaient-elles toutes des femmes âgées ? Pourquoi, surtout, après les avoir tolérées de longues années, les tuait-on un jour ? Ces questions ont toujours embarrassé les historiens, qui laissaient volontiers le sujet aux romanciers. Depuis une vingtaine d'années, de considérables découvertes sur la vie et la mort de sorcières comme sur leur répartition en Europe - plus de la moitié furent brûlées en moins de soixante ans dans une région très limitée - ont permis de mieux situer le problème. La liquidation massive des sorcières, autour de 1600, dans le centre-ouest de l'Europe a moins été le dernier meurtre du Moyen Age que le premier des Temps modernes. Vue dans la perspective large de l'auteur, elle est liée à l'émergence de la modernité religieuse et sociale du continent, phénomène d'exclusion parmi d'autres dans une vaste histoire de la persécution qui n'a pas fini de produire de prétendues purifications ethniques ou politiques.
Language
French
Pages
730
Format
Hardcover
Publisher
Omnibus
Release
May 12, 1997
ISBN
2259186033
ISBN 13
9782259186032
La sorciere et l'Occident: la destruction de la sorcellerie en Europe des origines aux grands buchers
Qui étaient les sorcières, ou prétendues telles ? Lançaient-elles vraiment des sorts ? Habitaient-elles les villes, les campagnes ? Etaient-elles toutes des femmes âgées ? Pourquoi, surtout, après les avoir tolérées de longues années, les tuait-on un jour ? Ces questions ont toujours embarrassé les historiens, qui laissaient volontiers le sujet aux romanciers. Depuis une vingtaine d'années, de considérables découvertes sur la vie et la mort de sorcières comme sur leur répartition en Europe - plus de la moitié furent brûlées en moins de soixante ans dans une région très limitée - ont permis de mieux situer le problème. La liquidation massive des sorcières, autour de 1600, dans le centre-ouest de l'Europe a moins été le dernier meurtre du Moyen Age que le premier des Temps modernes. Vue dans la perspective large de l'auteur, elle est liée à l'émergence de la modernité religieuse et sociale du continent, phénomène d'exclusion parmi d'autres dans une vaste histoire de la persécution qui n'a pas fini de produire de prétendues purifications ethniques ou politiques.