Ces récits de Tunisie vous emmènent à la découverte de ses traditions et de sa culture
Le « Printemps tunisien » déclenché par l’immolation de Mohamed Bouazizi, qui est aussi devenu le « Printemps arabe », est également un printemps litéraire. Une apiration à la liberté de parole et d’écriture, qui ne s’était pas exprimée avec autant de force depuis longtemps, s’est emparée de beaucoup sur un axe allant de Casablanca à Sanaa. Au centre, la Tunisie a ouvert la voie. Et des voix se sont élevées de ce beau pays méditerranéen, trop longtemps réduit à une image de carte postale.
La collection Miniatures vous offre ici un recueil de nouvelles tunisiennes, vous emmenant dans un formidable voyage littéraire
EXTRAIT
« Lève-toi, derviche, murmura-t-il, il est temps que tu partes. »
Cette voix inconnue retentit à mes oreilles rouillées, assoupies depuis trois siècles.
« Lève-toi, Maître, dit-elle, nous sommes au moment précis de l’histoire dont tu seras l’acteur, nous en sommes sûrs, pardonne-nous… »
J’entrouvris les yeux. De ma chemise ouverte sur ma poitrine me parvint l’odeur de moisi, et je réalisai que mes poils s’étaient agglutinés au tissu comme de petits vers blancs. Après cette découverte, je tournai les yeux vers le propriétaire de la voix, c’était un beau garçon. Je l’embrassai sur les lèvres, le bout de sa langue toucha la mienne, je le mordis, je crois, l’odeur de chanci fit place à un parfum de sang. Le garçon ferma les yeux dans un râle, et, tout en tétant le bout de ma lèvre inférieure, saisit ma main en s’allongeant. Il avait de surcroît un nom tout à fait papal : Slim Jib XII. Slim était son véritable prénom. En arabe, Slim signifie « saint ».
Ces récits de Tunisie vous emmènent à la découverte de ses traditions et de sa culture
Le « Printemps tunisien » déclenché par l’immolation de Mohamed Bouazizi, qui est aussi devenu le « Printemps arabe », est également un printemps litéraire. Une apiration à la liberté de parole et d’écriture, qui ne s’était pas exprimée avec autant de force depuis longtemps, s’est emparée de beaucoup sur un axe allant de Casablanca à Sanaa. Au centre, la Tunisie a ouvert la voie. Et des voix se sont élevées de ce beau pays méditerranéen, trop longtemps réduit à une image de carte postale.
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EXTRAIT
« Lève-toi, derviche, murmura-t-il, il est temps que tu partes. »
Cette voix inconnue retentit à mes oreilles rouillées, assoupies depuis trois siècles.
« Lève-toi, Maître, dit-elle, nous sommes au moment précis de l’histoire dont tu seras l’acteur, nous en sommes sûrs, pardonne-nous… »
J’entrouvris les yeux. De ma chemise ouverte sur ma poitrine me parvint l’odeur de moisi, et je réalisai que mes poils s’étaient agglutinés au tissu comme de petits vers blancs. Après cette découverte, je tournai les yeux vers le propriétaire de la voix, c’était un beau garçon. Je l’embrassai sur les lèvres, le bout de sa langue toucha la mienne, je le mordis, je crois, l’odeur de chanci fit place à un parfum de sang. Le garçon ferma les yeux dans un râle, et, tout en tétant le bout de ma lèvre inférieure, saisit ma main en s’allongeant. Il avait de surcroît un nom tout à fait papal : Slim Jib XII. Slim était son véritable prénom. En arabe, Slim signifie « saint ».